L'appellation de pinasse a pour origine le bassin d'Arcachon qui comptait un nombre important de ce type d'embarcation. Ces bateaux de travail aux formes élégantes  étaient utilisés autant par les ostréiculteurs que par les pêcheurs. Ces pinasses construites en pin grâce à la proximité de la forêt landaise, avaient une forme effilée, une proue relevée pour gagner en vitesse, un faible tirant d'eau pour atteindre à peu près tous les points du bassin et pouvaient être gréés d'une voile

 

 

Les pêcheurs riverains du bassin utilisaient aussi des pinasses, comme ici à Cap Breton
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Plus tard les pinasses ostréicoles furent motorisées et dotées d'un roof (arrière ou central) ce qui explique leur forme un peu plus ventrue, mais  néanmoins élégante.

 
         

 

De la fin des années 20 jusqu'à la fin des années 40, de Camaret jusqu'aux Sables d'Olonne, les chantiers navals se sont lancés dans la construction de bateaux fins et élancés
qui ont reçu l'appellation de pinasse.
Les ports de Douarnenez et du Guilvinec en ont compté un nombre conséquent qui pratiquaient diverses pêches tout au long de l'année,
mais se retrouvaient pratiquement toutes à la sardine en été.
 

 

 

Les pinasses douarnenistes étaient racées dans l'ensemble malgré la diversité de leur origine,
il faut tout de même savoir qu'elles avaient été construites dans différents chantiers de la façade atlantique, de Dz bien sur jusqu'à  Gujan Mestras

 

     
Si beaucoup de pinasses, tant de GV, AU, LO ... furent réquisitionnées pendant la seconde guerre mondiale, elles ne le furent pas toutes et celles de DZ ne furent pas les dernières à se soustraire à ces réquisitions en ralliant le Général De Gaulle en Angleterre.
Un discret monument sur le port de Tréboul nous rappelle ces faits glorieux
     

 

 

         
  Après la seconde guerre mondiale, l'administration maritime a continué à donner l'appellation de pinasse, mais les bateaux commençaient déjà à changer de silhouette avec une motorisation plus puissante, systeme de barre à drosse, abri de timonerie, pour ressembler davantage aux malamocks guilvinistes comme on peut le voir sur ces deux photos prises au même endroit de la ria du Port Rhu à 20 ou 25 ans d'intervalle

 
la photo de gauche doit dater des années 30 ou avant, tandis que celle de droite est plus "récente", de 1950/55  sans doute.

  
         

 

Le chantier de Jules Baltès à Léchiagat s"était fait une solide réputation dans la construction de pinasses
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               Les pêcheurs guilvinistes remontaient jusqu'à l'Aber Wrac'h en hiver▲ pour la saison du maquereau, et, en été descendaient à Quiberon ▲     et au Croisic ▲ pour traquer la sardine  ▲

 

           
  pinasses de divers ports atlantique ►  
    Concarneau Le Croisic La Rochelle  

 

           
   
 

A Saint Gilles Croix de Vie, les pinasses étaient nombreuses et pratiquaient les filets ▲, les casiers ou la sardine selon les saisons▲

  

 

     
 

Les étellois ont continué à utiliser l'appellation de pinasses  jusqu'au milieu des années 60, pour leurs chalutiers bois qui n'avaient rien d'une pinasse. On a aussi vu le nom de pinasse associé aux chalutiers industriels lorientais de 54 m, ce qui je pense était encore plus inapproprié.